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Pierre-Vincent DÉPIS

pierre-vincent.depis[at]ehess.fr

Titre de la thèse :

La Vehme contre la Fehde. Une exaptation urbaine au service de l’Empire (1371-1532)

Résumé de la thèse : 

Comment l’idée impériale et étatique s’exprime-t-elle en Westphalie à la fin du Moyen Âge ? À la recherche d’un ordre public à même de leur garantir la sûreté d’un usage transactionnel et commercial de l’espace, les communautés urbaines ont utilisé une institution juridique et judiciaire unique dans l’Empire : la Vehme (Feme). Afin de lutter contre les Fehden, les pillages et les déprédations des « domicellorum » vilipendés par le chartreux Werner Rolevinck, les villes de Westphalie, au premier rang desquelles se pousse Dortmund (seule ville impériale de cet ensemble régional), instrumentalisent l’institution vehmique. En jouant des différentes potentialités et significations de la procédure vehmique, les communautés urbaines lui font gagner de nouvelles fonctions. Elles créent pour l’autorité impériale un canal d’expression et d’action directes, dont les rois et empereurs se sont saisis avec opportunisme à partir de 1371, avec l’intégration par Charles IV de Luxembourg, de la Vehme au dispositif de maintien du Landfrieden. Jusqu’à la réforme générale du droit et de la jurisprudence germaniques par Charles Quint en 1532, la Vehme connaît une dynamique, un apogée, une importance, dont nous faisons l’hypothèse qu’elles ont joué un rôle décisif dans les prodromes de la Reichsreform, visibles dans la seconde moitié du XVème siècle.

Directeurs de thèse et universités : Pierre MONNET (EHESS) et Gerd SCHWERHOFF (Technische Universität Dresden)

Année de début de thèse : 20​22

Page personnelle

Publication  : 

Pierre-Vincent DÉPIS, « Les sceaux », In : Sandrine LAVAUD (dir.), Léo Drouyn et Bordeaux, vol. 17 et 18, Saint-Quentin-de-Baron, Éditions de l’Entre-deux-mers, 2011, p. 272-275.